Les lotissements pavillonnaires : une tentative d’utopie ?
Saint-Médard-en-Jalles | Gironde (33)
Pilotée par le 308 — Maison de l’Architecture en Nouvelle-Aquitaine à Bordeaux
Un trou dans la raquette
Du 6 au 15 mai 2022, Johanna, Antonin et Camille sont partis sur les traces de Babou. Babou, c’est la grand-mère de Johanna et elle a vécu parmi les meilleures années de sa vie à Saint-Médard-en-Jalles. Son seul regret : ne pas y avoir fait plus de bêtises ! Babou, elle a connu un Saint-Médard ouvrier et champêtre, où on vendangeait à l’arrière des maisons des voisins.
Depuis son départ en 1966, la ville a bien changé : en l’espace de quelques décennies, à la faveur du concours Chalandon, les constructions pavillonnaires ont progressivement absorbé l’espace agricole et forestier jusque-là présent, entre les différents « quartiers ». Mais alors, que reste-t-il du Saint-Médard d’antan ? Et qu’en est-il de l’utopie pavillonnaire portée par le maire
de l’époque Monsieur Dussedat ?
Au travers d’une enquête radiophonique, Camille, Antonin et Johanna partent à la recherche des petites histoires dans la grande Histoire pour déceler les clés du « bon vivre » passé, et pourquoi pas futur ? À partir des récits glanés, ils entremêlent souvenirs, faits historiques et rêveries pour imaginer une nouvelle perspective pour l’habitat pavillonnaire et essayer de dépasser la plupart des critiques qui lui sont adressées.
Cette réconciliation d’un discours soutenable d’experts et d’un désir d’émancipation habitante est à suivre dans leurs prochaines séquences sur place du 17 au 24 juin et du 1er au 10 juillet 2022. Grande soirée le 5 juillet 2022, à 18h, à Beauminé.
Le collectif Umarell est composé, notamment de Camille Bonnaud, Antonin Lenglen et Johanna Musch.
(1) Les « Résidences d’architecture en France 2022 » sont portées par le Réseau des maisons de l’architecture et ses partenaires, le Conseil national de l’Ordre des architectes et le Ministère de la Culture et pilotées en région par les MA des territoires.
Va et vient, résidence d’art et d’architecture
Île de Vassivière | Haute Vienne (87)
Pilotée par la Maison de l’Architecture du Limousin
Depuis 2020, Amor Immeuble explore les potentialités « d’objets-ressources » mises au jour à travers la France. Un parcours de fragment en fragment, de lieu en lieu, de région en région, à la recherche de mythologies constructives.
Ce travail itinérant est né d’une fascination pour des formes singulières, les conditions de leur création et leur mise en œuvre possible. Chaque trouvaille représente l’occasion d’expérimentations architecturales situées. L’appréhension des matières et des formes associées convoque des paysages ruraux et urbains variés, stratifications complexes et hybrides. Le projet de résidence s’inscrit dans la continuité de cette démarche.
Amor Immeuble va donc s’emparer du Centre d’art par la matière, en proposer une relecture critique et participative. Une structure sera réalisée sur l’île de Vassivière. Elle prendra la forme d’une archive matérielle édifiée, perçue à la fois comme un témoin de l’histoire matérielle du bâtiment d’Aldo Rossi et Xavier Fabre et comme un inventaire des ressources disponibles dans le territoire : une restitution de nos recherches précédentes.
Amor Immeuble est un collectif composé de Brune Paloma, vidéaste et de Côme Rolin, Rocco Paoli, Olivier Thomas et Mathieu Volkovitch, architectes formés dans différentes écoles européennes (USI Mendrisio, Politecnico di Milano, KTH Stockholm) et diplômés de l’Ensa Paris-Belleville.
Le pied dans Les Sables
Poitiers | Vienne (86)
Pilotée par la Maison de l’Architecture de Poitiers en Nouvelle-Aquitaine
Rachel Doumerc et Maxime Bricheux, diplômés de l’ENSA de Normandie, œuvrent ensemble au sein du groupe de réflexion et d’actions TERR’O. Ils s’inspirent, interrogent et interviennent sur les territoires, aussi bien avec la photographie, l’écriture, la création sonore que l’architecture tout-terrain. Pour la résidence, ils sont accompagnés de Clémentine Ribal, invitée adepte de la permanence architecturale.
Dans un contexte de renouvellement urbain, il s’agit de faire de la Cité des Sables un territoire de réflexion, d’expérimentation et d’action dont les habitants sont les principaux acteurs.
De juin à septembre, la résidence s’organise en trois temps :
— Un temps de rencontre pour parcourir le territoire, identifier les acteurs et faire connaissance avec les habitants... Un temps pour relever les qualités, les potentiels, les ressources et comprendre le fonctionnement de la cité, de l’espace public au logement privé.
— Un temps de projection pour interroger les souhaits de chacun et imaginer ensemble comment habiter le quartier demain... Un temps pour formuler des scénarios possibles, à l’échelle de la barre Normandie-Niémen, de la cité et du quartier, pour rêver ensemble et réfléchir à des applications concrètes.
— Un temps de transmission pour expérimenter une des thématiques explorées collectivement et mettre en oeuvre un chantier-école... Un temps pour faire avec et pour les habitants, les guider dans le projet et leur donner l’autonomie de la conception et de la réalisation... In fine, passer le relais aux habitants et aux acteurs qui porteront les projets à venir du quartier.
