Culture

Les agglomérations urbaines réalisées du moyen âge jusqu’à la fin du 19ème siècle au Maghreb, les médinas, ont toutes des caractéristiques architecturales et urbaines similaires. Leur compacité bâtie et la forte contiguïté de leurs édifices publics ou privés forment un tissu urbain dense et homogène aux qualités climatiques et écologiques remarquables. Alors que les activités commerciales et religieuses se regroupent le long des souks du centre de la ville, les maisons sont accessibles par des rues étroites et des impasses profondes qui garantissent leur caractère familial et privé. Tous les types architecturaux, maisons, fondouks, mosquées, medersas... sont configurés autour d’une cour centrale, ou d’un jardin, élément déterminant et essentiel d’une architecture domestique ou publique intériorisée : et aux façades aveugles des rues répondent alors la richesse ornementale des façades des cours intérieures revêtues de faïence. Ainsi se dégage aujourd’hui des médinas, des villes piétonnes d’où sont exclues les automobiles, une atmosphère urbaine conviviale unique, bien différente de celle des rues encombrées et polluées de nos métropoles modernes.

Le modèle médinal ne pourrait-il donc pas inspirer aujourd’hui nos urbanistes pour concevoir une ville compacte, agréable et à l’échelle humaine, silencieuse et verdoyante ?